Aujourd’hui dirigeant d’entreprise et intervenant dans notre école d’architecte d’intérieur pour les cours de Rough Corentin Dubreuil, ancien étudiant, se prête au jeu de l’interview.
Pourquoi avez-vous choisi de faire vos études à Lim’Art ? J’ai choisi de faire mes études à Lim’Art Bordeaux Ynov Campus car la formation est complète en design. Mais également pour les compétences techniques qu’elle offrait : Logiciels 3D, fablab, équipe pédagogique et aussi le cadre d’étude.
Quels ont été les cours les plus utiles ? les plus passionnants ? et pourquoi ? Tous les cours se complètent ! Chacun influe sur la manière de voir le projet. Il le nourrit, le développe pour le rendre solide et cohérent. C’est justement cette réflexion et cette culture qui fait du projet quelque chose de personnel, introspectif et qui vous plonge dans un univers profond. Après, si je devais faire un choix, les cours de matériaux, le rough et la 3D/2D. Techniquement si tu maîtrises parfaitement tout ça, tu as presque gagné. Et culturellement, si tu maîtrises la culture plastique, la culture appliquée design et la philosophie, ton projet fera rêver.
Pendant vos études, avez-vous fait des stages ? Quel en a été l’intérêt et l’impact ? J’ai eu la chance d’être en stage chez Emaux Métaux. C’est véritablement ce stage qui m’a ouvert énormément de portes et un nouveau regard sur la création. Découvrir des matières, m’exercer à des savoirs faire dans l’émail sur métal, le textile, le bois, la dinanderie… pour apporter ma réflexion de designer. J’ai pu réaliser mes premières pièces de designer produit. Concrétiser ses idées en les voyant naître en vrai, c’est un spectacle excitant. Et le second stage qui a eu un grand impact, est celui qui s’est passé chez Enzo Pascual Design Studio car j’ai exploité une seconde fois de nouvelles matières et de nouvelles techniques de fabrication.
Après vos études, quel a été votre parcours ? Après mon diplôme, j’ai opté pour le stage de fin de cursus. A la rentrée, je suis allé à l’école pour proposer mes services en rough. J’ai d’abord donné des cours de soutien aux étudiants quelques mois puis je suis devenu assistant en atelier et enfin je suis passé intervenant rough en janvier 2016, moins d’un an après mon diplôme. Merci Lim’Art de m’avoir fait confiance ! Au même moment, je montais mon entreprise de design global.
Pourquoi avoir choisi de créer votre propre activité ? Je l’ai choisi sans le vouloir, c’était assez naturel, même si je ne savais pas trop où j’allais, j’ai pris un risque et puis je me suis dit qu’il fallait le tenter, essayer de créer une aventure. J’ai aussi développé mon entreprise pour pouvoir exprimer pleinement mon caractère, mon style de design et prouver à certains ce que je pouvais faire.
Présentez-nous votre société ? Quelles activités ? Quel type de clientèle ? Quelles références pouvez-vous citer ? Mon entreprise en quelques mots ; multi facettes, sensible, rigoureuse. Principalement, je travaille le produit pur, la 3D et la 2D pour des particuliers et des professionnels mais depuis peu je m’aventure sur de nouveaux secteurs comme la mode ou l’animation 3D. La demande est très diversifiée et les projets toujours plus intéressants. Aujourd’hui, je participe au développement d’une marque de vêtement à l’étranger, je sors ma première collection de luminaire et je réalise des projets en collaboration pour des artistes de musique.
A quoi ressemble une journée / une semaine type ? Une journée type, commence toujours par un café vers 7h30, après la journée comme la semaine s’enchaîne sur les projets en cours ou à venir, rythmée par des rendez-vous clients, et les cours que je dispense à Lim’Art.
Quels sont vos réalisations préférées depuis la fin de vos études et pourquoi ? La participation au concours « ART BARREL » (Création à partir d’une barrique de vin), pour lequel, j’ai pu conduire de A à Z le projet, interagir avec les artisans, me confronter au regard du public et recevoir mon 1er prix. Un projet complet qui m’a beaucoup apporté dans le processus de création. Ensuite toute ma collection de luminaires, car je me suis amusé à raconter une histoire, à jouer avec les matériaux, à entreprendre de nouveau challenge et des collaboration futurs. Et enfin le projet du cuir, tout juste sorti des ateliers de création que j’ai réalisé en collaboration avec Amaury TASSEL, stagiaire produit pendant 3mois dans mon entreprise. Un projet qui a suscité beaucoup de recherches sur le travail du cuir et sur le concept. Un produit à la frontière entre la tradition et l’innovation.
Vous êtes également devenu intervenant à Lim’Art pour les cours de Rough. Pourquoi ce choix ? Quel bénéfice en retirez-vous ? Premièrement le rough reste mon expression graphique la plus représentative de mon travail et de ma personnalité. Etre intervenant m’a permis de constater ce qu’était la difficulté d’enseigner, mais rapidement j’ai pu transmettre mon expérience et ma passion du rough. Etre intervenant me permet également de manager une équipe en quelque sorte, créer une cohésion, les motiver et pousser leurs limites. Vis à vis de moi, cela m’a permis de prendre de l’assurance, de m’affirmer et d’adopter une pédagogie personnelle, très à l’écoute.
Comment et où vous voyez-vous dans 5 ans ? Ici et ailleurs, un beau projet est à venir.
Si vous aviez un conseil à donner à votre « moi » de la première année à Lim’Art, quel serait-il ? Croire en soi et en son projet, être prêt à tout pour le défendre. Aller jusqu’au paroxysme du projet
Avez-vous des infos que vous aimeriez ajouter ? Longue vie au design !